Qu’est-ce que l’impact environnemental d’un produit ?
Qu'est-ce que l'impact environnemental d'un produit ? Comment est-il mesuré ? Avec quels indicateurs ?
Qu'est-ce que l'impact environnemental d'un produit ? Comment est-il mesuré ? Avec quels indicateurs ?
Le concept d'impact environnemental désigne l'ensemble des modifications de l’environnement (qualitatives, quantitatives et fonctionnelles qu’elles soient négatives ou positives) engendrées par un projet, un procédé, un organisme ou un produit sur tout son cycle de vie, de sa conception à sa fin de vie. Aucun produit ne peut être sans impact. Chaque action, étape de fabrication, production, de transport et d'utilisation ont un impact direct ou indirect sur notre planète.
L'ONU l'a d'ailleurs bien compris et en a fait une de ses priorités. En 2015, les États membres de l'ONU se sont engagés en faveur du Programme de développement durable à l'horizon 2030. Il englobe 17 Objectifs de développement durable et des directives claires pour ralentir le réchauffement climatique.
Cette démarche de mesurer, d'analyser et comprendre l'impact environnemental de ses produits permet de s'inscrire dans une démarche responsable.
Un impact environnemental est mesuré à l’aide d’indicateurs d’impacts. Ces indicateurs sont des grandeurs scientifiques mesurables qui permettent de chiffrer rigoureusement chaque catégories d'impacts environnementaux. Ces indicateurs permettent ainsi de travailler à partir de résultats concrets et analysables pour mettre en place des stratégies de réduction d’impact comme l’écoconception.
Chez Waro, nous souhaitons, à travers nos résultats, traduire l’impact d’un produit sur plusieurs indicateurs d’impacts comme la consommation en eau, l’atteinte à la biodiversité, l’épuisement des ressources naturelles ou encore les émissions de gaz à effet de serre. Ceci permet de donner un panorama complet des impacts environnementaux d’un produit sur les écosystèmes. En effet, une analyse d’impact avec un seul indicateur pourrait conduire à des conclusions erronées ou contre-productives.
💡 Prenons l’exemple du coton : utiliser cette matière première pour fabriquer un t-shirt permet de diminuer la quantité de de CO2eq émis par rapport à d’autres matières textiles synthétiques. Cependant, cette diminution se fait au détriment d’une très forte hausse de la consommation en eau.
C’est pourquoi les analyses de Waro ne se limitent pas uniquement au réchauffement climatique et les émissions de CO2eq. Selon les secteurs, l’analyse de 3 à 4 indicateurs est préconisée pour juger au mieux l’impact environnemental d’un produit.
On identifie 4 catégories de milieux impactés par les activités humaines : l’air, l’eau, le sol et la santé. Chaque écosystème est pris en compte par plusieurs indicateurs. Vous trouverez ci-dessous leur description et les principales activités humaines qui sont à l’origine de ces impacts définies par l’ADEME.
L’effet de serre correspond à l’augmentation de la température moyenne de l’atmosphère induite par l’accroissement de la concentration de gaz à effet de serre d’origine anthropique dans l’atmosphère.
Les principaux gaz à effet de serre sont le gaz carbonique (CO2), la vapeur d’eau, le méthane (CH4), le protoxyde d’azote (N2O) et les hydro- fluorocarbures.
L’acidification de l’air est liée aux émissions d’oxydes d’azote, d’oxydes de soufre, d’ammoniac et d’acide chlorhydrique. Ces polluants se transforment en acides en présence d’humidité, leurs retombées pouvant dégrader les écosystèmes mais aussi les bâtiments.
Les oxydes d’azote proviennent essentiellement de la combustion fossile et de procédés industriels. Les rejets d’oxydes de soufre sont dus à l’utilisation de combustibles fossiles soufrés : charbon, lignite, coke de pétrole, fuel, gazole. L’ammoniac provient en grande partie du secteur agricole. L’acide chlorhydrique est issu notamment de la combustion de combustibles fossiles chlorés (charbon, fioul lourd) et de l’incinération des ordures ménagères.
L’ozone troposphérique se forme dans la basse atmosphère à partir de composés organiques volatils (COV) et des oxydes d’azote sous l’effet du rayonnement solaire.L’ozone est un oxydant très puissant connu pour avoir des effets sur la santé, car il pénètre facilement jusqu’aux voies respiratoires.
Les sources de COV sont multiples : évaporation de solvants présents dans les peintures, encres, colles ou encore combustion du bois dans les équipements domestiques.
L’appauvrissement de la couche d’ozone résulte de réactions complexes entre l’ozone présent dans la haute atmosphère et des composés gazeux tels que les chloro- fluorocarbures (CFC), les halons et les hydrochlorofluorocarbures (HCFC).La filtration naturelle des rayonnements ultraviolets devient moins efficace, entraînant des effets potentiellement nocifs sur la santé humaine, la santé animale et les écosystèmes terrestres et aquatiques.
Les CFC sont principalement utilisés dans les industries du froid, des mousses, des nettoyants industriels et des propulseurs. Ils sont désormais interdits et sont remplacés par les HCFC comme gaz réfrigérants et comme agents propulseurs dans les aérosols.
La présence dans l’air de particules fines de faible diamètre – en particulier de diamètre inférieur à 10 microns – représente un enjeu pour la santé humaine, leur inhalation pouvant être à l’origine de problèmes respiratoires et cardio-vasculaires.
Ces particules proviennent surtout de la combustion à des fins énergétiques de différentes ressources (bois, charbon, pétrole), du transport routier et de l’industrie.
L’eutrophisation d’un milieu aqueux se caractérise par l’introduction de nutriments, sous la forme de composés azotés et phosphatés, conduisant au développement voire à la prolifération d’algues et à l’asphyxie du milieu.
L’eutrophisation des eaux douces est principalement due aux composés phosphatés. L’apport de phosphates dans le milieu naturel provient à la fois de l’agriculture (utilisation d’engrais, déjections animales), des rejets industriels et des rejets domestiques (déjections humaines, détergents et lessives).
L’eutrophisation des eaux marines est consécutive à l’introduction de nutriments sous la forme de composés azotés, celle-ci conduisant à une prolifération d’algues et à une asphyxie du milieu. Différents composés azotés sont impliqués dans ce phénomène : les nitrates, les nitrites, l’azote ammoniacal, l’azote organique.
Les activités agricoles – de culture et d’élevage – ainsi que les activités industrielles et domestiques (ex : eaux usées) contribuent à ces apports de nutriments azotés dans l’environnement.
Les activités humaines peuvent nécessiter la mise en œuvre de produits et de préparations susceptibles de rejoindre les écosystèmes aquatiques et de se révéler toxiques pour leur faune et leur flore.
Certains produits consommés par les ménages peuvent engendrer des effets écotoxiques pour les milieux aquatiques : shampoings, produits d’hygiène, détergents ménagers par exemple.
En analyse du cycle de vie, cet indicateur de flux revient à considérer les prélèvements d’eau directement puisés dans les réserves naturelles d’eau douce (ex. : rivière, lac, nappe phréatique) ou d’eau salée.
L'énergie primaire correspond à la quantité d’énergie contenue dans les ressources naturelles (pétrole brut, gaz naturel, rayonnements solaires, eau pour l’énergie hydraulique, etc.) à l’état brut. L’énergie primaire peut être d’origine non renouvelable ou renouvelable. Cette énergie n’est pas utilisable directement. Seules les énergies dites secondaires le sont, comme l'électricité, le fioul domestique, etc.). Pour mettre à disposition d’un utilisateur ces énergies primaires, il aura fallu les extraire, les transformer, les stocker, les distribuer, etc.
Cet indicateur rend compte de l’appauvrissement de l’environnement en ressources minérales et fossiles non renouvelables telles que le fer, le zinc, le gaz naturel, le charbon, le pétrole, etc. C'est un indicateur majeur dans la prévision économique et énergétique et dans la mise en place de politiques destinées à privilégier les énergies renouvelables.
Cet indicateur rend compte de la perte d’habitat disponible pour les espèces vivantes, causée par l’occupation des sols par des activités humaines (agriculture, exploitation forestière et déforestation, emprise des réseaux de transport, urbanisation…). Cette perte est considérée comme conduisant à terme à une diminution de la biodiversité.
Les activités humaines sont nombreuses à nécessiter la mise en œuvre de substances susceptibles d’être émises dans l’atmosphère et l’environnement. Toutes ces activités peuvent être potentiellement dangereuses pour la santé humaine en cas d’inhalation ou d’ingestion. Par exemple, elles peuvent notamment se révéler cancérigènes.
Il en va de nombreuses activités industrielles et énergétiques (aciéries, centrales nucléaires, centrales à charbon) et d’activités fondées sur la chimie.
La mesure d'impacts fait partie des étapes clés lorsqu'une entreprises souhaite préparer et déployer une stratégie RSE. La méthode d'ACV Pour préparer son affichage environnemental
Pour mettre en place une stratégie d'écoconception de ses produits